La Dalle de l'Amône (Val Ferret), grande plaque de calcaire inclinée, est une voie assez unique. Un seul itinéraire, 6a, qui remonte plus ou moins une goulotte d'écoulement des eaux sur 12 longeurs ou 450 m !

Approche: depuis le parking au pied de la paroi, longer celle-ci en direction du nord jusqu'à un clou et une sangle blanche. 5 mn !

L1: 4a, de la dalle...
L2: 5a, ... de la dalle...
L3: 5b, ... de la dalle ! La dalle c'est d'la balle !
L4: 5b, une petite traversée sur la gauche, en dalle (ah bon?)
L5: 5c, en... ok, on a compris !
L6: 6a, un pas, vers la fin.
L7: 6a, les 3 premiers clous sont assez chauds. Serrez les fesses et faites confiance à vos pieds !
L8: 5c, l'escalade devient un peu plus variée.
L9: 5c, on commence à remonter la goulotte proprement dite.
L10: 5b
L11: 5b, ambiance canyoning
L12: 5b, un mur et un beau pilier pour finir en beauté !

Descente: depuis le sommet, un sentier part en direction du nord. Raide et aérien, avec des chaînes pour sécuriser la majeure partie du trajet.

Après moultes tentatives, nous arrivons à trouver une date commune pour passer une journée avec Anne et Dimitri, cette fois en été (voir Montorge). Nous optons assez vite pour une sortie grimpe, et après quelques hésitations, nous choisissons la Dalle de l'Amône.

Cette grande plaque de calcaire, anachronisme pour le massif du Mont-Blanc, même versant suisse) domine le village de l'Amône, en aval de la Fouly et surplombe le Val Ferret. Elle est connue à des kilomètres à la ronde, bien en dehors du Valais. Il faut dire que la voie remonte d'une traite, en 12 longueurs, une paroi avec peu d'aspérités, finissant dans une goulotte creusée par l'eau. Pour achever de lui conférer un statut de classique, l'espacement des points donne à cette voie un certain engagement. Et n'espérez pas avoir plus de clous dans les deux longeurs en 6a ! L'avantage, c'est qu'on a pas besoin de partir avec 12 dégaines !

Comme toute grimpe en dalle, la pose des pieds et leur appui est primordial, les mains trouvant juste de petites réglettes permettant de s'équilibrer au moment de l'impulsion. L'escalade commence en douceur, avec des difficultés allant crescendo. Le premier 6a, à la fin de L6 est très faisable. Pour L7, la difficulté est quand même plus soutenue, sur une dizaine de mètres, avec des points looooooin derrière soi !!!! Confiance, confiance, les pieds tiennent ! Le rocher est d'ailleurs plutôt bon, mais à tendance à parfois s'effriter...

Dimitri, à la grande statisfaction de tous, mêne la danse et part devant, pour sa 4e ascension de cette dalle. Encordé avec Anne, ils sont suivis des Pius, Alain en tête et Maud à l'assurage ! Bien content d'avoir une cordée devant soi, d'abord on peut discuter au relais, et l'engagement moral diminue un peu ! Pour nous faciliter la tache et permettre d'être plus rapides, Anne laisse les dégaines en place pour Alain, gain de temps pour eux deux, et plus besoin de scruter la paroi à la recherche DU clou !

Après L6 et L7, le plus dur est fait et la tension baisse un peu ! Et l'escalade devient un peu plus variée, car on arrive dans la fameuse goulotte. Un pas d'opposition par ci, une fissure par là, ça fait du bien de travailler un peu avec les bras ! Le final est très beau et aérien.

Puis vient une longue descente, un peu vertigineuse pour Maud, mais nous arrivons sains et saufs aux voitures, assoiffés, fatigués, mais une nouvelle fois heureux de cette belle journée dans ce Val Ferret et avec nos amis valaisans, toujours prêts à nous faire découvrir un nouveau coin.

Décrassage dans une fontaine, pic-nic près du chalet pour une visite guidée, bières fraîches dans la glacière dans la voiture, reste d'un apéro du vendredi soir !!! Le luxe, mais bien mérité !!