Belle voie, raide, assez physique, avec une 3e longeur, majeure, qui vaut le détour !

Approche: du sommet du télécabine des Savoleyres (2354m, on peut également monter en voiture), suivre le chemin évident en direction de la Pierre Avoi. Quelques lacets permettent de passer sous les échelles conduisant au sommet (voie de descente). Contourner la Pierre et descendre un raide couloir. On arrive sur un replat herbeux à droite. Contourner la dent sur 100m jusqu'au pied de la voie. Nom inscrit au départ.

L1: (5c). Une fissure puis une traversée sans difficulté à droite, puis tout droit. Un peu de tirage.
L2: ( 5c). Un petit pas surplombant, mais prisu.
L3: (50m, 6a). LA longueur, majeure (comme diraient nos amis genevois) ! Longue, soutenue en 5c avec un pas de 6a, raide, athlétique. Remonte un système de 2 fissures, puis un pas à gauche pour en sortir et continuer en dalle. Belle ambiance.
L4: (5c). Longueur amusante, un petit 5c. Une traversée à gauche, puis retour à droite sur une dalle couchée, finit par un joli pilier à piccots, idéalement abrasif.
L5: (5b). Courte longueur. Faire relais sur des blocs. Le sommet est à 5m !

Descente: facile, suivre le chemin et les échelles, et les touristes !

Les nuages devant se concentrer plutôt sur le sud des Alpes, nous optons pour Verbier et la Pierre Avoi. Nous avons trouvé dans le topo une belle voie à notre niveau, dont la description nous fait saliver.

En effet, nous ne serons pas déçu ! Cette face ouest est raide, plus que la SO lorsque j'avais remonté l'Arête avec Jean. Ce n'est pas non plus le même style d'escalade. L'Arête, c'est plus fin, plus de piccots, des placements, un coup à gauche, un coup à droite du pilier. Eureka, ça ressemble plus au Salève, "notre" montagne à Genève. Même type de calcaire, moins rugueux, et à dominante de fissures. C'est vertical, mais riches en prises. Si l'on prend le temps de refléchir, pas de souci. Et les cotations nous semblent à niveau, pas sous-cotées comme c'est parfois le cas dans la région !

La 3e longueur est fantastique ! Raide, des fissures, en dülfer, de la renfougne, du coincement. Une 1re fissure qui s'interrompt, une 2e continue 1m à gauche. Puis il faut en sortir avec un pas un peu hésitant (le pas de 6a ici ?), pour remonter une dalle, jusque 5m en-dessous du relais. On sent bien les bras dans cette longueur, un peu de repos fut nécessaire sur quelques spits.

Les spits, parlons-en ! Un équipement intelligent, pas trop importrant, mais placé judicieusement, et qui guide parfaitement dans cette voie qui emprunte judicieusement les faiblesses de la face: fissures, vires, décrochements.

Mention spéciale à Maud qui a grimpé deux longueurs en tête, la 2e et la dernière. Bravo, pour sa première longue voie de la saison, dans une face gazeuse à souhait !

Cette Pierre Avoi mérite amplement le détour, nous y reviendrons ! Encore !