Orpierre - Pays du Buëch (05)
Le
département des Hautes-Alpes (05). Orpierre
est tout au sud, Rosans au NO d'Orpierre.
Du 9 au 14 juillet 2007
Les vacances approchent à grands pas, et la météo de ce début d'été ne veut toujours pas se stabiliser. Pour la semaine, nous n'avons qu'une contrainte, un saut dans le Val Ferret lundi pour rencontrer le carreleur de notre chalet. Quelques idées ensuite, des 4000 dans la région de Saas Fee. Mais dès le week-end précédent, devant une météo qui s'annonce humide, Maud fait part de ses envies de soleil, de grimpe. Après un saut chez Marie et Daniel pour quelques conseils, nous arrêtons notre choix sur Orpierre, dans les Hautes-Alpes (05) en France. Un lieu bien connu des grimpeurs genevois, fréquenté par eux en avril et en octobre.
Le
clocher de Rosans |
Orpierre, c'est un village médiéval, étape importante sur la route de Rome à Avignon, qui connu son heure de gloire à l'époque
des Princes d'Orange, protestants. Depuis, plus rien, l'exode rural qui s'accélère jusqu'en dans les années 80. C'est à ce moment que le village va tout miser sur l'escalade, jusqu'à se tailler aujourd'hui une sérieuse réputation.
Orpierre, c'est une escalade où l'on vous prend la main, c'est pratique et sans soucis, mais pour les fans de "wilderness" et d'aventures, faudra chercher ailleurs ! Le village vit de et pour l'escalade: les gîtes, les bars sur la place, le magasin de sports, l'épicerie, tout est à portée de mains. Tout est très bien décrit dans le topo d'Orpierre, guide de grimpe et guide touristique. Pour la grimpe, le choix est très vaste. Pas moins de 6
falaises: le Puy, de l'autre côté de la route, le Château, à 10 min du centre du village et donc fréquenté et patiné en conséquence, Quiquillon, des longues voies sur du rocher bien raide, quelques moulinettes aussi, 4H, des moulinettes à qq
longueurs, Ascles, un magnifique pilier parcouru par quelques voies pas trop dures, Adrech, des longues voies abordables, et les Blaches, le secteur le plus récent, plutôt moulinettes. Le tout très bien équipé et à moins de 20-30 min de marche... on comprend pourquoi le succès est au rendez-vous !
La décision est prise: après le Val Ferret lundi, nous partirons
directement dans le sud. Un coup (même plusieurs en fait) d'Internet
pour dénicher une chambre d'hôte sympa, et nous réservons
au Château
de Rosans. C'est un authentique château du XIe siècle, au sommet
de la colline de Rosans, toujours habité, et repris depuis 2003 par
un adorable jeune couple de Hollandais, Harriet et Marcel, venus s'installer
dans les Baronnies (au fait, on est pas loin de Buy-les-Baronnies, autre coin
mythique pour la grimpe...). L'idée nous séduit, c'est plus original
que la classique demeure perdue dans la garrigue. C'est juste un peu loin d'Orpierre (40 mn en voiture).
Lundi
9 juillet, Prayon - Rosans. Longue route,
5h30 pour relier le Valais au sud des Hautes-Alpes, en passant
par Chamonix, Megève, Albertville (mauvaise pioche,
routes de montagnes fermées, terrain éboulé,
déviations, on reste zen !), puis Grenoble, Col de la
Croix-Haute, Buëch, un crochet par Orpierre pour dénicher
le fameux topo (en vente à l'épicerie au au magasin de sport
sur la place), puis Rosans, au coeur des Baronnies. Le Château
trône au milieu de la place du village, impossible de
le rater. Accueil par Marcel, débouclage des sacs. |
Mardi
10 juillet , falaise
d'Adrech.
Une falaise pas trop raide, sur du rocher assez sculpté. Une dizaine de longues voies la parcourent, en 4 et 5 longueurs allant du 4c au 6b. |
Mercredi
11 juillet,
Quiquillon.
C'est là que les problèmes ont commencé pour Alain...
Approche du Secteur
du Ramier la fleur au fusil pour 2 petites moulinettes en 5b+, Le
Chaînon Manquant et Le Choc du Primitif (juste à côté de Brazil,
qui sort au sommet). A priori, pas de quoi fouetter un chat. Mais le topo
parlait bien d'une falaise raide et de cotations pouvant surprendre. Appréciation confirmée ! |
Jeudi
12 juillet,
Ascle et le Château. Nous partons pour une "petite longue-voie" sur ce magnifique pilier d'Ascle que nous avions aperçu mardi. Vu nos performances de la veille, nous optons pour la voie la plus facile, Le Maître
de la Danse, 5b. 6 longueurs, qui peuvent très bien se faire en 4, et une amusante traversée très bien protégée. |
Vendredi
13 juillet,
Les Blaches. Pour notre dernière journée de grimpe, nous essayons ce secteur, qui a été aménagé récemment. Toujours seuls, le temps se réchauffe, nous y allons tranquille, pas d'efforts superflus ! Nous débutons par le Secteur de l'Ombre, avec la 1re longueur du Peintre des Bruits, 5a, et celle de La Quête du Graal, 5b+ et les 2 longueurs de l'An 01, 4c+ puis 5c+. Dans ce secteur, les 2e longueurs sont en dalle, très jolies. Depuis le 2e relais nous profitons de la corde pour faire en moulinette les 2e longueurs de 2 autres voies, toutes deux en 6a+. cela nous permet de bien (mieux) travailler les placements, ce qui n'est pas un luxe, et de regagner un peu de confiance pour Alain. Le moral remonte ! |
Samedi
14 juillet. Rosans
- Prayon..
Retour sans problème, en évitant la route de Megève. On arrive dans le Valais
vers 13h, pour retrouver nos parents respectifs,
invités pour la traditionnelle torée, organisée
par le Café du village. Sympa, bruyant, authentique
! Puis visite du chalet en construction. |