Faire découvrir un coin de Paradis à des amis !

La rando de la veille a laissé des traces. Les troupes sont un peu fatiguées, mais motivées par le grand ciel bleu et les grandes étendues blanches.

Itinéraire: De la Fouly (1596 m) prendre le petit pont en contrebas de la route et suivre la piste de fond. Remonter le vallon des Essettes (ou de l'A Neuve) en se tenant plutôt en rive droite de la Reuse de l'A Neuve. Vers 2200 m obliquer à droite pour traverser une moraine puis remonter une grande pente vallonnée (>30°). On en sort vers 2700 m sur un plateau, tirer sur la gauche pour rejoindre la cabane sur un éperon rocheux. Site de la Cabane de l'A Neuve
Descente: Par l'itinéraire de montée.

Nous nous entassons tous dans la nouvelle voiture de Ben, attention de ne pas l'abîmer ! Maud a dû emballer son surf dans une couverture militaire, si si c'est vrai ! Départ en fanfare: Ben a bien failli oublier son sac au chalet et Nico ne retrouvant plus ses lunettes passe en acheter au magasin de la Fouly. Mais nous voilà enfin partis, enfin presque, car dès que nous arrivons sur le plateau de la Fouly, Ben découvre qu'il fait chaud au soleil ... et nous nous arrêtons pour enlever des couches.

La trace ressemble a une autoroute et monte doucement dans la forêt de vernes et mélèzes. Il fait vraiment très chaud. Nous nous arrêtons à mi-course pour boire et sécher, puis repartons, Maud et Nico devant Alain et Ben derrière. Avec cette chaleur, il faut s'économiser et monter tranquillement. L'avantage, c'est que la neige est en train de transformer. Nous devrions avoir une neige de printemps pour la descente! Mi-février c'est tout de même un comble.

Arrivée à la cabane après une dernière traversée un peu périlleuse avec une split board. Nous nous installons contre le mur sud de la cabane pour nous restaurer avant la descente, quand tout à coup un grand crack retenti. Le sol gronde, vibre. L'air et le temps semblent comme suspendus. Un sentiment bizarre ... comme si tout c'était arrêté ! Puis des grondements un peu partout, des séracs se brisent, s'effondrent en cascades de neige et s'écoulent le long des pentes. Puis après un instant, le calme revient. Nous nous regardons un peu ahuris, nous sommes tous là et nous n'avons rien pris sur la tête. La cabane dans nos dos est toujours debout et le soleil brille dans le ciel. Une secousse tellurique, rien de plus, une tension dans nos montagnes qui se relâche et s'évapore dans l'azur. Quel drôle d'expérience, Ben en est tout retourné.

Nous nous décidons à redescendre de notre bélvédère, il faut se dépêcher avant que l'ombre n'envahisse la pente et ressaisisse la neige ramolie. La descente est magnifique, la cadre y est pour beaucoup. La neige est bien transformée et en restant un peu sur la gauche, nous trouvons des vallons peu ou pas skiés. Il ne faut prendre trop à gauche au risque de se retrouver perché sur une barre rocheuse ! Le passage de la moraine est transformé en piste de ski. Ensuite nous nous séparons, les skieurs préférants descendre dans le lit de la rivière, sur une véritable piste de ski, la snowboardeuse, elle prend à gauche pour slalomer dans la forêt clairsemée. La neige y est un peu changeante, mais majoritairement poudreuse et surtout sans traces ! Léger avantage en snow, la neige croutée ne pose aucun problème. Tout le monde se rejoint sur le plateau de la Fouly, avant de rejoindre la nouvelle voiture de Ben. On ne le dira jamais assez que notre ami Ben s'est enfin acheté une voiture qui ne ressemble plus à un cageot à roulettes !

Une magnifique journée de ski, d'aventure et d'amitié. Pour couronner le tout, nous partons dîner aux Alpes à Orsières. Un menu gastro arrosé d'une bouteille de syrah de Chamoson: la vie est belle !