Ce
circuit en boucle offre une magnifique descente orientée NE.
Du sommet (ou presque) du Mourin où
nous étions hier, nous avons vu cette belle rampe qui part juste sous la
dalle sommitale, vierge de trace, qui nous tendait les bras... Aujourd'hui,
les conditions sont plus stables (2/5), aucune raison de se priver ! Nous
retournons donc à Bourg Saint-Pierre.
Montée: du village (1676 m), rejoindre le pied du barrage
des Toules (1730 m, on peut aussi partir directement du barrage), franchir
la Dranse d'Entremont et rejoindre facilement La Letta (1898 m). Remonter
la pente qui se redresse (35°, couteaux utiles au printemps par neige dure)
pour atteindre l'Emmena (2247 m). Obliquer à gauche pour passer sous le
Pey, petite pointe rocheuse à droite et continuer dans une vague cuvette
pour buter sur une pente qui se redresse. La remonter en tirant sur la
gauche et finir par une petite arête qui mène au pied d'une dalle inclinée
à 40° (sommet). On peut la remonter prudemment (exposé).
Descente: plusieurs possibilités. Par la voie de montée,
par une pente NE à partir de 2600 m, ou alors dans la grande pente évidente,
orientée
NE, en
forme de rampe, qui part directement sous la dalle à gauche en
descendant. On rejoint le vallon de la Chaux de Forgnon puis l'Emmena.
En partant directement du barrage, la course est plus courte que le Mourin.
Nous réussissons l'exploit d'être encore plus tôt qu'hier
et démarrons à 7h30. Le soleil nous rejoint alors
que nous attaquons la pente au-dessus de la Letta. Jusqu'à l'Emmena
c'est assez raide, un bon 35°,
et par neige dure comme aujourd'hui, Alain n'en mène pas large.
Une glissade et c'est retour en bas de la pente (bon, c'est dans la tête).
Il faut dire qu'il n'a même pas pensé à sortir
ses couteaux, manque d'habitude du ski ! Maud, en raquettes, est cette
fois beaucoup plus confortable et monte droit dans la pente, sans se poser
de questions ! En 2h45 nous arrivons sous la dalle sommitale. La petite
pente à 40° de 50m ne nous tente pas. Nous préférons
nous préparer pour la descente,
bien visible d'où nous
sommes.
Nous partons dans de grands virages. La pente, pas trop raide, s'accentue
à mi-parcours jusqu'à 35°, et nous faisons voler la poudreuse
! La qualité
de la neige est excellente, cette orientation NE est magique depuis les
chutes de neige de mercredi (il y a trois jours). Arrivés bien
trop vite en bas, nous décidons de remettre peaux et raquettes pour
remonter dans le haut du vallon. Il n'est que 10h45, après tout.
Et nous avons encore faim, faim de cette excellente neige ! Nous avisons
un bec rocheux (point 2668) d''où sont issus un joli couloir
et une belle pente, toujours orientés NE. Nous nous y rendons et
remontons la pente afin de garder le couloir vierge pour la descente. Nous
rejoignons le sommet à pieds
en 45 mn. Un léger vent s'invite et nous ne nous attardons pas. De toute
façon, nous ne voulons pas descendre trop tard, les pentes au-dessus
du barrage chauffent vite.
Maud, survoltée, descend le couloir en trois virages. Alain part ensuite,
longeant les rochers rive droite. Quel régal ! Et ce n'est pas fini. Il
nous reste encore 700 m de neige de printemps dans le vallon et les pentes
qui mènent au barrage. Elles sont bien raides, et il ne faudrait pas être
beaucoup plus tard.
Heureux comme des gosses ayant réussi un bon coup, nous savourons nos descentes,
celle d'aujourd'hui, celle d'hier au Mourin. Demain la météo annonce mauvais
temps !
Date: 8 avril 2006 |
Accès: |
Dénivelé: |
Horaire: |
Difficulté: |
Orientation: |
Avalanches: |
Carte: CNS 1345 - Orsières (1/25000) |
Topo: Labande Valais Central, course 29 - CAS Bas-Valais, course 329 - C2C Skirando |