Une boucle sauvage, où la connaissance de la région est indspensable pour éviter les barres rocheuses !

Nous emmenons nos amis découvrir une course à cheval sur deux pays et qui ne nous ramènera pas à notre point de départ. L'avantage d'avoir deux voitures pour en laisser une dans le Val Ferret.

Montée: Du parking juste avant le tunnel du Grand St-Bernard, suivre la route du col encore fermée à cette saison. Arrivé à l'Hospice, passer le col et suivre à nouveau la route qui descend sur l'Italie. Emprunter la tranchée couverte et la quitter à Montagna Baus - 2356m. Suivre à droite, direction N, un vallon bien évident qui conduit à la Fenêtre de Ferret. Ne pas monter jusqu'à la Fenêtre, mais vers 2550m tourner à gauche et suivre la large cuvette qui mène au sommet du Mont Fourchon, direction O.
Descente: choisir l'un des couloirs en face Sud, attention tous ne passent pas ... pour rejoindre le col du même nom. Tailler quelques courbes avant de se laisser glisser le long de la Dranse de Ferret.

Belle matinée, soleil et ciel bleu. Nous faisons la queue pour prendre le télécabine du Super. Monter le long de la route alors qu'on peut se laisser glisser du sommet des bennes en direction de l'Hospice et faire quelques beaux virages, nous sommes des amoureux de la descente pas de la montée ! Après avoir fait gicler la neige dure de la Noire, nous retrouvons la chenille qui monte à l'Hospice. Un gros 1/4 heure plus tard nous dépassons l'Hospice et enlevons les peaux pour redescendre sur l'Italie. Puis montée en direction du Fourchon, étonnamment peu de monde aujourd'hui sur cet itinéraire habituellement couru. Nous arrivons au sommet où nous sommes accueillis par une bonne bise.

Coup d'oeil sur les couloirs pour choisir le nôtre. La descente est technique, la pente est raide et la neige plutôt chaotique. Tout le monde arrive en bas sans encombre mais parfois dans un style personnel. Le versant sud est bien ramolli par le soleil et nous nous dépêchons de rejoindre le col. Climat tropical au sud et polaire au nord, quel contraste. Nous descendons prudemment les premiers mètres (cailloux) puis nous nous laissons aller à tailler de grandes courbes dans cette face peu tracée et en excellentes conditions. Nico se laisse même tellement aller qu'il prend un gadin ! Un chamois fait la course avec nous et descend en bondissant avant de disparaître derrière une crête. Les rayons de soleil de cette fin de journée jouent avec les reliefs et font naître des bleus sombres, des mauves d'un côté et des jaunes dorés de l'autre. Ah que la montagne est belle !Nous avons de la peine à la quitter. Nous nous laissons glisser le long de la Dranse, tout doucement nous retournons à la civilisation.

Nos amis sont heureux, nous aussi. ce n'est que samedi et la météo annonce le même temps pour le lendemain. Il ne nous reste plus qu'à nous atteler de courage.