Une falaise historique, au-dessus d'Argentière, face à l'Aiguille Verte et au Massif du Mt-Blanc. Par Alain

Approche: depuis le parking de Trélechamp (1417m) , suivre le chemin du Balcon jusqu'à la falaise (45 mn). Se repérer avec le nom de quelques voies qui est noté au pied. Si on continue, on arrive à l'Aiguillette d'Argentière (15 min), fréquentée à l'époque par les Rébuffat, Terray, Lachenal et consors.

L1: 5c (variante Dalle de la Bleue Directe, à droite). Une départ en dalle, donc, sur grattons !
L2: 5b (?!). Un beau dièdre photogénique, qui nous a donné bien du fil à retordre !
L3: 4c+
L4: 5c. Départ sur un très joli mur.
L5: 4b

Descente: rappels dans la voie. Nous avons coincé la corde dans L3.

Nous avons proposé à Jean, mon père, d'aller grimper ensemble (c'est lundi, nous sommes en... vacances, ouaiiiiiis !). Le plus simple est de se retrouver en territoire neutre, à mi-chemin entre le Val Ferret et Genève. Nous optons pour la falaise des Chéserys, que nous avons déjà fréquentée (voir ici). Approche et voie pas trop longues, difficultés abordables.

Nous nous retrouvons au parking et partons tranquillement en direction de la falaise. Le temps est changeant, mais finalement le soleil tiendra une bonne partie de la journée. Maud démarre en tête, Jean et moi suivons brillamment ! L'escalade est plaisante et variée. Le départ nous prend un peu à froid, c'est dalleux à souhait, mais très bien équipé. La surprise viendra de la 2e longueur, qui se passe le long d'un dièdre un peu retord. C'est physique, on hésite en permanence entre la droite à 1m du dièdre ou à gauche, dans le dièdre, arrondi et humide. La sortie présente une dülfer qui vous achève ! Mais Maud s'en est bien sortie, on est mieux derrière !

La descente nous réservera quelques émotions avec les rappels. En grimpant, je m'étais fait la réflexion que la 3e longueur était peu favorable aux rappels (ressauts, blocs). Cela n'a pas manqué, la corde se bloque. Maud se propose pour remonter. Pour l'assurer, nous rappelons le brin qui est déjà dans la longueur au-dessous, et... ce brin se coince également ! Il faut donc d'abord descendre, récupérer ce brin qui a fait un noeud, puis remonter !!! Heureusement la longueur n'est pas difficile et nous avons le temps...

Nous arrivons finalement au pied de la voie et nous mangeons, face à ce décor dont on ne se lasse pas. Nous sommes surpris par l'ampleur du recul des glaciers, hélas.

Nous finissons notre journée en allant rendre visite à notre ami et guide Gilles Ravanel. Jean et lui se connaissent depuis 25 ans au moins. Nous avons faite tous ensemble la Brêche Puiseux il y a quelques années. Nous avons du plaisir à nous revoir, et cela termine agréablement cette sympathique journée.