Huit longueurs de grande qualité, sur un calcaire rugueux à souhait, au-dessus du col de la Colombière sur une falaise qui n'est plus à présenter !
Approche: du col de la Colombière (1613 m) monter en direction de la Grotte de Montarquis (NE) jusqu'à une bergerie. Laisser à gauche le chemin pour le Lac de Peyre et prendre un chemin légèrement descendant, à droite. Vers un gros bloc,une fourche se présente: un bon chemin à droite, ce n'est pas celui-là. Un autre à gauche, c'est celui-ci, conduit après quelques lacets et une traversée d'éboulis et une raide montée à un petit collu. Continuer sur la croupe herbeuse en direction de la falaise. Quand on bute contre elle, traverser à droite un couloir rempli de cailloux, continuer sur 100m avant de repartir à gauche vers un couloir (arbre), dans lequel il y a un câble. C'est assez évident ! Le remonter et atteindre une vire. Continuer tout droit (SW) en longeant la falaise, on passe au pied de Gypaëte Airlines, de l'Année des 13 Lunes et on arrive à Tchao Godillot (noms inscrits aux départs). 1h.
L1: un court bloc (5b) raide mène au pied du surplomb (5c). Il est bien protégé et la prise de sortie est accessible en se dressant bien. A froid, ça réveille !!! Continue avec des cannelures faciles (4a).
L2: une des plus belles longueurs. Un pilier raide (5c), tout en pieds et en finesse. Il faut louvoyer tantôt à gauche, tantôt à droite. Relais à la fin des difficultés.
L3: fin du pilier, cannelures (4c puis 4a).
L4: des cannelures, des lunulles sur un pilier couché puis une dalle. Du calcaire, du vrai ! Une petit descente au départ, à droite, pour changer de pilier. 4a.
L4bis: longueur de liaison, on passe vers le sapin puis on traverse une vire caillouteuse, Relais sur la paroi en face.
L5: départ dans une courte dalle, un peu lisse (5c / A0), bien protégée, puis grosses prise, tout en restant assez raide (5a).
L6: la longueur la plus difficile (6a). Elle est courte mais bien physique. Elle remonte un dièdre-fissure et sort à gauche. Le relais, peu éloigné et visible du bas remonte un peu le moral ! Départ à gauche puis remonter vers la fissure. Un des topos suggère "main droite dans la fissure à droite, et opposition". Nous avons trouvé qu'en dülfer ça passait mieux. Les deux mains dans la fissure à droite (humide mais prisue), les pieds au fond, si on ne perd pas trop de temps à mousquetonner les spits à gauche, on arrive rapidement à la sortie (traversée à gauche) et au relais. Après, c'est plus facile et c'est la détente ! Variante: deux longueurs à droite un peu plus faciles (5c et 5a) mènent au sommet.
L7: dalle typique calcaire, avec force cannelures et douloureuse pour les pieds (5b puis 4b).
L8: très belle longueur, pas difficile, dans une superbe lumière (4a et 4c) ! Elle monte en diagonale à droite (1 pas en descente au départ) et fini par un petit mur.
Descente: en 6 rappels, à droite de la voie. Le 1er part du sommet et descend dans un couloir, à côté de la variante. Le relais suivant n'est pas évident à trouver, on a dû chercher ! Il est à droite (face à la paroi), quelques mètres au-dessus d'une vire. Rappel d'environ 40-45 m. Le relais suivant (départ du 3e rappel) est aussi un peu caché à droite, derrière un petit pilier, 5m au-dessus de la vire caillouteuse de L4bis. Ensuite 2 rappels dans une dalle cannelée et un dernier qui ramène 5m à droite du départ.
Ce fut une longue et belle journée. L'approche permet d'arriver chaud au pied de la voie ! Ces 8 longueurs sont plus longues que les huit de la voie Perroux à l'Index, plus difficiles aussi. L'escalade sur ce calcaire est un vrai plaisir, il est bien rugueux, les prise sont franches, on peut exercer ses placements.
L'escalade n'est pas trop soutenue, les difficultés sont bien réparties. Deux longueurs difficiles, puis faciles, puis à nouveaux deux longueurs délicates, et sortie au sommet qui déroule !
On avoue humblement qu'Alain s'est tiré à une dégaine au départ de L5 dans la dalle lisse (elle est quand même vraiment lisse, et le clou est trop bien placé...) et à une autre à la sortie de L6, pour raison de bras explosés !! Ca permet aussi de ne pas passer des heures à chercher. Huit longueurs, c'est quand même long, et il ne faut pas négliger les six rappels.
On a perdu du temps à chercher le départ du deuxième, Maud s'est balancée pendant 10 min au bout de sa corde, pour finalement le trouver 2 m à droite ! Merci au couple des Pyrénées qui était avec nous (Patrice et Aline ?) pour le coup de main ! Le temps d'enchaîner tous les rappels, de manger un morceau en bas (quelle fringale !), de redescendre au col et il était quand même 18h ! Pour un départ de la voiture à 9h30, ça fait une bonne journée !
Une mention spéciale quand même pour Maud, explosée à la fin de la journée: sa soeur et son beau-frère étaient à Genève la veille et tout ce petit monde est rentré à 3h du mat'... Réveil à 7h, tête à l'envers, les virages sur la route... et 250m d'escalade. Dans la douleur, mais... BRAVO !!!
Date: 5 août 2007 |
Accès: Col de la Colombière (1613m) depuis le Reposoir (au nord) ou le Gd-Bornand (au sud). |
Dénivelé: |
Horaire:
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Difficulté:
TD / 6a (5b+ oblig.) |
Orientation:
SE |
Matériel:
chaussons, chaussures pour l'approche, casque (vires caillouteuses) , une dizaine de dégaines, 2 sangles, cordes pour rappels 50m. |
Carte: IGN 3430 ET La Clusaz - Gd Bornand |
Topo: Escalade Plaisir - Alpes françaises du Nord - Galley - Olizane; C2C Alpinisme ; Escalade au Pays du Mont-Blanc, Laroche/Lelong, Glénat |