Une belle face nord, une belle rencontre et un bon repas. Par Maud

Montée: depuis le parking du Super, suivre la route du col jusqu'à la Combe de Drône et la remonter jusqu'au premier plat, vers 2300m. Quitter la trace des Telliers et obliquer à gauche pour se diriger vers un couloir à droite de la Pte des Lacérandes. Remonter celui-ci au mieux (raide sur la fin) pour atteindre un plateau, dans un décor magnifique (env. 2550m). On voit plusieurs couloirs sur la droite, en choisir un et atteindre un second plateau vers 2850m. L'itinéraire peut être délicat, car les pentes peuvent être raides (traversées). De ce dernier plateau on voit le sommet, facilement atteignable. A noter que l'on peut aussi monter directement dans la face (fin à pied, plus direct, voir sortie du 16 avril 2010)

Descente: Le départ de la descente s'effectue depuis l' épaule 60m en dessous du sommet. Le départ est la partie la plus raide (un gros 35°), puis la pente s'adoucit. On rejoint alors la Combe de Drône. On peut parfois partir du sommet ou quelques mètres en dessous, un peu engagé avec des rochers et rarement en conditions.

Nous partons vers 9h45 du Super, un monde comme jamais. A croire que tout le monde s'était donné rendez-vous ici. Heureusement le gros du troupeau s'en va sur l'hospice, les Telliers ou les Dents du Grand Lé. Nous serons une quinzaine à faire la pointe de Drône.
Juste sous le premier replat, nous sommes interpellés par un couple de notre âge, les Chouchoux (voir leur blog) ! Pour une surprise, c'en est une. Nous suivons mutuellement nos aventures montagnardes sur internet, mais ne nous étions jamais rencontrés. Nous avons vite fait de leur suggérer de faire la Pointe de Drône avec nous et nous voici reparti à 4. Dans le couloir proche de la Pte des Lacérandes, nous croisons trois de leurs amis, dont Ben un jeune qui a un gros niveau à ski. Nous voici donc 7!
La trace de montée est impeccable, merci à celui qui a tracé ce matin. Nous arrivons après 2h30 à 2h45 d'effort au sommet et au soleil, un peu de vent, mais rien de bien méchant. Les Chouchoux descendent par l'épaule, nous prenons une pente un peu avant, entre les rochers, c'est un peu plus raide, mais en neige dur non gelée ça passe très bien. L'un des jeunes prend depuis le sommet.
Descente dans une neige variable, travaillée par le vent, un peu croûtée. Il paraît qu'en skis c'était moyen, et bien en snowboard il fallait rester vigilant, mais j'ai tiré de bien belles courbes à fond et bien tendues. Le bonheur ! Le bas où l'on rejoint l'itinéraire des Telliers est sur-skié ... Arrivée avec 45 minutes au Super. Voir ici le récit des Chouchoux.
Nous nous retrouvons devant une magnifique assiette au café des Alpes à Orsières. Merci Sam, ton tartare est toujours à se relever la nuit et pouvoir arriver et se faire servir 14h30 - 15h, c'est la grande classe.