Une jolie pente de neige, pour l'inititation ou pour combler une demi-jounée! Au départ de l'Italie.

Les projets pour ce week-end ont changé de multiples fois, au gré des prévisions météo. Comme à l'accoutumée cette année, le WE ne s'annonce pas franchement beau, mais le beau temps semble vouloir tenir jusqu'à samedi soir. Les Cosmiques de la semaine passée nous ont donné envie de retourner à l'Aiguille d'Entrèves. Nous proposons donc à Jean de se joindre à nous, car nous savons que cette course lui plaira. Samedi matin, les prévisions sont un peu moins optimistes, et le vent sa'nnonce de la partie. Nous prenons deux autres piolets et des broches au cas où... Sur le parking du téléphérique, nous optons définitivement pour l'Aiguille de Toule, course plus rapide, et beaucoup moins exposée au vent de SW.

Le cheminement n'est pas difficile: depuis la Pte Helbronner, il suffit de contourner le Grand Flambeau et de descendre en un arc de cercle à gauche au pied de la face N, et de l'attaquer au plus bas. On la remonte (pente 45 - 50°) jusqu'à l'arête que l'on suit jusqu'au sommet.

Au moment d'attaquer, le ciel est encore en grande partie bleu. Cependant le Mont-Blanc, le Maudit et le Tacul sont déjà pris dans les nuages. Mais le reste du massif est encore protégé. Nous attaquons la pente, en enfonçant jusqu'aux genoux! Puis elle se redresse et la neige se durci. Nous appuyons un peu à droite, histoire d'aller titiller les rochers du haut. Derrière, Maud et Jean savourent la montée, en très bonnes conditions. Nous déjouons une accumulation suspecte sous l'arête (merci papa, ah les vieux sages...) et prenons pied sur celle-ci.
Le plafond nuageux montre un facheuse tendance à s'abaisser et le vent à forcir. Nous remontons l'arête et atteignons les rochers sommitaux. Demi-tour, et nous essayons de trouver un chemin sur la pente Est pour la descente. Eboulis, disent les topos! Mais là, que de la neige et une barre rocheuse. Nous choisissons plutôt la pente Ouest, plus courte (voir cette photo). Jean est victime d'un de ses crampons qui se met en grêve, mais Maud veille au grain!
Cette fois il neige, les nuages descendent, et d'autres remontent depuis la Vallée Blanche. Le bonheur, et un peu de stress! Nous retrouvons les traces et rejoignons la gare du téléphérique dans la tempête, un coup de tonnerre nous accompagnant! Nous sommes humides, mais contents d'être rentrés!
Il est temps d'aller boire un vin chaud et de manger une polenta au vieux Refuge Torino, nous l'avons bien mérité!