Une magnifique boucle dans les Aiguilles Rouges, avec une montée facile et une descente plus sportive se terminant dans le sauvage Vallon de Bérard

Nous devions à l'origine partir pour les 3 Cols, depuis les Grands-Montets. Mais la chaleur qui règne depuis quelques jours ne permet plus des courses aussi longues. Jérôme, aspirant-guide chez Atypeak, me propose alors le Col du Belvédère. Il ne me reste plus qu'à constituer un groupe de quatre. Rudy et Sophie (rencontrés lors de notre semaine à Liddes) répondent présents, ainsi que mon vieux pote Bénédict, qui trouve enfin une disponibilité pour venir faire une rando. Je sais qu'il ne l'a pas regretté, Sophie et Rudy non plus! Une bonne équipe, qui s'est très bien entendue! Maud est malheureusement toujours handicapée par sa main blessée, et est donc absente..

Départ depuis la Flégère vers 8h45, la présence de Jérôme permettant d'éviter une trop longue attente! Nous montons jusqu'en haut du télésiège de l'Index, puis empruntons le petit téléski en contre-bas qui nous remonte en haut de la Combe des Crochues. Un long flanc de coteau, sur neige gelée comme d'habitude, permet de contourner vers 2250m l'éperon issu des Aiguilles Crochues (on suit plus ou moins le chemin d'été). Nous mettons les peaux et grimpons gentiment jusqu'au Lac Blanc, puis dans la large combe en direction du Col du Belvédère, bien visible légèrement à droite. Une bonne partie du cheminement est commun avec celui du Col des Dards. Nous atteignons le col en 2 petites heures. La montée ne présente pas de difficulté, mais aujourd'hui le chaleur est vraiment intense, le soleil tape (trop) fort, et il n'y a pas un souffle d'air. Il fait chaud! Mes pantalons sont tout ouverts sur le côté, cela me vaudra un magnifique coup de soleil sur les cuisses!!!

Changement d'ambiance au col, avec la découverte de la descente. Ombre, sévérité et austérité d'une face nord, un couloir "raide-comme-la-mort" (bah, un petit 45°) mène à quelques rochers, puis à une pente plus accueuillante. Une rapide collation est engloutie, puis nous nous préparons. Comme le monde commence à arriver, Jérôme opte judicieusement pour un rappel 30m à gauche, en direction de l'Aig. du Belvédère. Cela nécessite juste de mettre les skis ou le surf sur les sacs, car le départ est plus raide. Il nous mouline sur 55m (corde 60m) puis nous rejoint en rappel (sur un seul brin, une bonne âme lui enlèvera la sangle et la corde au col). Nous chaussons précautionneusement nos skis, puis Béné, Sophie et moi seront encore assurés pour 50m de dérapage sur une neige type "sucre-en-poudre", tandis que Rudy et Jérôme la jouent "droit dans la pente"! Enfin, pas trop quand même, il y a les rochers plus bas! Tiens, c'est le week-end de l'X-treme de Verbier. Simple coïncidence? La descente et les manoeuvre de cordes nous prennent tout de même une heure.
La pente s'adoucit et nous pouvons avec bonheur nous lâcher et rejoindre le soleil. Rejoindre la Pierre-à-Bérard sera un pur bonheur, et la descente du Vallon de Bérard baucoup moins sportive que prévu. Nous discutons et papotons au soleil, enlevons nos vestes. J'essaie d'apprendre à Béné le nom du col et du vallon, mais je crois que la beauté du cadre perturbe sa mémoire! L'enneigement est encore bon, mais cela ne nous dispensera pas d'une traversée de rivière... délicate!

Ce week-end, j'ai décidé d'opter pour les skis, à la place du snowboard. Emprunts tous-azimuts: les chaussures de Papa, les skis du guide (encore merci à vous 2)! A la montée c'est pratique, mais lourd. J''ai été bien content de les avoir pour le flanc de coteau! Faut dire que si j'avais le niveau de Rudy en surf... A la descente, je m'éclate autant, mais les jambes explosent!!! Manque d'habitude. Expérience concluante, les skis offrent quand même plus de mobilité. Je pense que l'année prochaine...

Arrivé au Buet, il ne nous reste plus qu'à attrapper le train au vol, reprendre la voiture et savourer une bonne bière et une pizza sur une terrasse à Chamonix. Elle est pas belle, la vie ?!