Cadre sauvage, vaste choix de couloirs, sauf durant le week-end de l'extrême de Verbier quand les héliskieurs envahissent l'endroit !
Nous sommes déjà passés par le Creux Magninil y a un mois, mais il faisait tellement moche, il neigeait même, que nous n'avions pas profité du cadre ni des couloirs sous les sommets. Donc il fallait absolument y retourner, bien que nous avions déjà fréquenté le Val d'Arpette en été, lors de notre Tour du Mont-Blanc, ou en hiver en allant au Col des Ecandies.
Itinéraire: Nous avons emprunté le télésiège de la Breya à Champex, puis la piste qui descend dans le vallon. S'arrêter vers 2000 mètres.Remonter alors en direction du Creux de la Breya, vers 2100 m tirer à l'ouest pour passer le Creux de Chettes. Continuer direction ouest et passer un éperon rocheux, qu'il faut remonter en le gardant sur la gauche en direction du Creux Magnin. Arrivé vers 2450 m choisir un des couloirs et le gravir. Descendre par le couloir de montée et changer de couloir en passant par la crête. Une fois de retour à l'altitude du Creux Magnin, soit 2450, descendre les larges pentes, puis les pipes naturels direction plein nord jusqu'à la piste de luge de la Breya. Retour à Champex par la piste de luge.
Départ du sommet du télésiège
de la Breya, il fait beau et doux. La première partie de la montée dans une forêt de mélèzes, pins et arolles est de toute beauté. Certains troncs ont été torturés par la foudre, le vent, la neige et le soleil, de véritables sculptures ! Le Creux Magnin est au contraire complétement minéral, avec de nombreux épérons rocheux délimitant autant de couloirs ou pentes tout à fait skiables. L'altitude de la crête variant entre 2600 et 2879m, les couloirs/pentes ont des longueurs allant de 150 à 400 mètres, les plus raides doivent présenter une pente maximale sur le haut de 40-45°. Nous choississons le couloir en face de nous, direction plein sud. Il n'y a pas de traces contrairement à d'autres. Vers 2600 mètres, nous mettons les skis sur les sacs et continuons à pieds. La neige est bonne et le premier fait de jolies marches pour le deuxième ... Nous n'arrivons pas à sortir sur la crête, la neige sur les rochers juste à cet endroit ne tient pas et le vent à créé de jolies poches d'air dans lesquelles on enfonce jusqu'à la taille ! Pas grave, deux ex-ingénieurs sont en action et en deux minutes une magnifique plate-forme est tassée et consolidée. Vient alors le temps de décoller les peaux, nous aurions dû le faire avant de mettre les skis sur le dos ... et surtout d'assembler les deux skis de la split en snowboard ... sans perdre de matos. Un exploit réussi !
Pour la descente, nous avons décidé d'assurer un peu, à la montée la neige semblait être changeante et cela se confirme à la descente. C'est poudreux tassé, voir croûté par endroit et comble de malheur, Maud a des sabots sous son surf ... rien de catastophique et nous nous lâchons sur le bas de la pente. Le ciel se couvre peu à peu. Pas le temps ni le courage de remonter une deuxième fois. Nous préférons pique-niquer au Creux Magnin, avant d'enchaîner la suite de la descente. Nous sommes totalement seuls, alors que ce matin nous avions croisés plusieurs groupes qui faisaient la Haute-Route. Le reste de la descente est merveilleux, une neige légèrement revenue, de grandes combes où l'on peut balancer des immences courbes ... un petit peu de gymkana dans le bas pour traverser des vernes et retour sur la piste. Un coup d'oeil à gauche pour zieuter l'itinéraire du col des Ecandies, c'est une piste ... tellement tracée.
Nous sommes juste trop heureux, lorsque nous croisons un groupe qui fait la Haute-Route et qui nous demande d'où nous arrivons, de dire: "là-haut, où il n'y a pas de traces .... et plein de bonne neige !" L'avantage d'être un temps soit peu hors des sentiers battus, pour un temps...
Date:
2 avril 2007 voir aussi 25 avril 2009 |
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Carte: CNS 282 S Martigny (1/50000) - Orsières 1345 (1/25000). |
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