Une toute belle randonnée, dans un vallon resté sauvage, et une très belle descente !

Nous sommes généralement toujours enthousiastes quant aux sorties que nous faisons, mais celle-ci est pour l'instant une des plus belles, facilement dans le top 3 ! Il faut dire que nous avons trouvé en plus de l'excellente neige ! Il a plus neigé que dans le Val Ferret où nous sommes basé cet hiver, la neige est restée poudreuse car abritée du vent, le Val d'Arpette en hiver est sauvage et peu fréquenté en janvier, peut-être parce qu'il reste entièrement à l'ombre. Il n'y a pas beaucoup de vue, mais quelques beaux sommets valaisans et bernois sont visibles en direction de Champex. La récompense une fois le col atteint: vue plongeante sur les séracs du Trient et vue sur les Aiguilles du Tour.
Nous avons déjà fréquenté le Val d'Arpette en été, lors de notre Tour du Mont-Blanc, ou encore avec la Traversée des Ecandies avec notre ami guide Gilles Ravanel. Gilles, si tu nous lis, la descente sur Champex est quant même plus sympa et moins longue en skis qu'à pieds !!!!

L'itinéraire est des plus évident. Nous avons emprunté le télésiège de la Breya à Champex, puis la piste qui descend dans le vallon (reprendre toujours à gauche lors des embranchements). S'arrêter lorsque l'on arrive sur le plat du vallon, vers des poteaux indicateurs jaunes (1822m). Il suffit de remonter tout le Val d'Arpette, en restant rive droite, en appuyant à gauche pour contourner la moraine vers 2500m, puis en traversant à droite pour remonter la dernière pente (Combe des Ecandies) en longeant les contreforts de la Pointe des Ecandies. Descente par le même itinéraire.

Départ à 10h00 du sommet du télésiège de la Breya, il fait froid, mais la vue est magnifique. La piste achève de nous congeler et nous nous mettons à marcher avec plaisir ! La montée est splendide. Nous sommes rapidement dépassé par un guide, solitaire. Quelle bonne idée, car il va nous faire la trace à partir de la moraine. Il n'y en effet que peu de traces et seuls ce guide avant nous et 2 personnes loin derrière nous accompagnent. La pente de la Combe est un peu plus raide, mais poudreuse. Les derniers 20m sont soufflés et en neige dure et demandent à Alain de déchausser et de mettre les skis sur le sac.
Nous ne nous attardons pas au col, malgré la beauté du site, car le vent souffle et il ne fait pas chaud. Nous attaquons les premiers mètres avec prudence, neige dure et rochers apparents. Puis le bonheur ! Neige poudreuse-tassée, les virages s'enchaînent, serrés pour Alain qui a retrouvé ses skis depuis le début de la saison, minimalistes pour Maud, de plus en plus adepte des courbes tendues et de vitesse ! Malgré le froid nous sortons l'appareil photos à de nombreuses reprises.
Arrivés au-dessus de la moraine, nous ressortons raquettes et peaux pour la traversée à flanc de coteau du bas de la Combe. Comme nous sommes en forme, nous en profitons pour remonter les premières pentes du couloir situé en aval du Glacier d'Arpette, histoire de rallonger un peu la descente et, du coup, éviter de devoir pousser sur le plat en-dessous.
Nous terminons sans encombre dans un champ de poudreuse froide parsemé de petites bosses formées par les rochers et les souches recouverts de neige, puis sur la piste jusqu'au parking, sous le télésiège.

Nous nous regardons et avec un grand sourire, savourons cette magnifique journée. Nous la déclarons Plus Belle Rando depuis Bel Oiseau. A faire, ou à refaire absolument !