Sous les contreforts nord du Mont Dolent, versant A Neuve, se cachent quelques belles pentes ombragées.

Une de ces journées qui commence sans but précis, et qui de fil en aiguille, au gré de diverses improvisations, se termine en beauté. Une de ces journées qui, le soir arrivé, permet de se sentir satisfait de la tournure des événements.

Itinéraire: Un peu difficile à décrire avec précision, mais est-ce vraiment dommage ? Le départ est commun avec l'itinéraire de la Grande Lui et la Cabane de l'A Neuve. De la Fouly (1596 m) prendre le petit pont en contrebas de la route et suivre la piste de fond. Remonter le vallon des Essettes (ou de l'A Neuve) en se tenant plutôt en rive droite de la Reuse de l'A Neuve. Puis, au lieu de partir sur la droite pour franchir la moraine, continuer légèrement vers la gauche pour chercher une raide pente qui se monte en écharpe à gauche. Elle conduit à un grand replat. Monter ensuite vers un col bien visible en direction du sud-est jusque vers 2700m.

Au départ nous pensions aller à la Tête de Ferret par la Dotse, mais la crête frontière est déjà dans les nuages, avec un foehn qui se lève. Puis nous pensons nous rabattre simplement sur la Dotse, mais en arrivant au parking, un vent déjà bien établit nous accueuille. Demi-tour de quelques centaine de mètres pour retourner à la Fouly. Nous pensons à présent monter à la Cabane de l'A Neuve, le cirque étant probablement protégé du vent.

Nous nous engageons dans cette voie, et, alors que nous franchissons la moraine, nous tombons sur Jean-Benoît, guide de son état. Il redescend, avec ses peaux, pour rejoindre un itinéraire en face, avec de belles pentes à l'ombre et probablement de la neige poudreuse. Nous lui demandons si nous pouvons se joindre à lui et nous faisons donc demi-tour.

Ah, ces guides, ils connaissent bien leur région, quand même ! Une belle montée dans une zone encore vierge de trace, de la poudreuse, on avait presque oubliée comme c'était beau ! Une petite pente à remonter à pieds, puis nous remettons nos skis.

Nous retrouvons Jean-Benoît au col, alors que repart une autre guide, égalemment seul, en direction d'un beau couloir, raide.

La descente est excellente, la poudreuse vole, les virages s'enchaînent, tantôt larges, tantôt ressérés pour aborder un raidillon. Puis c'est la descente sur la Fouly, en rive droite, puis gauche, dans une neige plus humide, mais nous nous amusons comme des fous dans les arbrisseaux et les vernes.

Et nous voilà de retour au chalet, il est à peine 13h30. Mais nous avons fait nos 1100m de montée, dans un cadre majestueux, et nous sommes allés titiller les pentes rocheuses sous le Dolent, si près de l'autoroute de la montée à la Grande Lui !